SUREXPOSITION II

 

Du 24 septembre au 30 octobre 2021
Surexposition II Galerie Immix du CRL10
Quai de Jemmapes, Paris 10e

Entrée libre et gratuite avec Pass sanitaire

IMMIX galerie expose deux œuvres que tout oppose sauf leur allusion forte à la photographie. En ceci IMMIX galerie rejoint sa ligne éditoriale qu’elle défend depuis 15 ans, exposer la photographie et tout type d’oeuvre qui s’y rapporte.

Thierry Murat, dans Ne reste que l’aube traite l’image à la façon d’une photo haut-contraste dont est expurgé tout demi-ton et tout dégradé. La lumière se fait crue, dure, rasante, comme au coucher ou à l’aube, rappelle Caravage, ou, en BD, l’œuvre de Munoz. Avec toutefois un monochrome très personnel à l’auteur qui nous immerge entre chiens et loups. La vraisemblance si typique de la photographie persiste, mais se fait ambiguë :

nous reconnaissons New York, mais nous sommes en Suède. La vraisemblance photo fait paradoxalement fonctionner l’imaginaire, sert superbement l’économie d’expression.

Dans Algues vertes, Pierre Van Hove, sur un scénario d’Inès Léraud, éloigne son dessin de la vraisemblance photo : la ligne est claire, la lumière aplatie, les volumes simplifiés. Sans être dans la caricature, nous sommes loin d’un rendu photographique, à l’exemple de ce cavalier qui disparaît dans un aplat vert.

 

Chez Van Hove, la photo entre surtout par une autre porte, sous la réminiscence de photos et vidéos diffusées à la télé lorsqu’il était question de la marée verte tueuse : angles de vue et iconographie sont similaires. La photo, avec son poids testimonial, s’insinue progressivement dans l’esprit du lecteur, et ancre solidement le récit dans la réminiscence du fait réel.

Deux œuvres, deux stratégies : chez Murat l’allusion–photo amplifie l’imaginaire, chez Pierre Van Hove l’allusion–photo amplifie la relation à l’existant.

 

 

Commissariat: Carlo Werner- Thierry Murat- Pierre Van Hove- Raphaël Barban

Scénographie: Atelier 1:1

Graphisme: Studio Plastac