Mohamed Ndepe Tahar

Dans le journal de Mickey le vieux, il narre sur 90 pages son trajet de Douala jusqu’à Nantes. Parti de la capitale camerounaise à l’âge de seize ans, Mohamed Ndepe Tahar a connu le désert, l’esclavage au Niger, la prison en Algérie et les barrières de Melilla, enceinte espagnole au Maroc, enclave européenne sur le continent africain.

Ligne de fuite

La bande dessinée pour raconter l’exil…

Rencontre Dessins sans Papiers & Encrages, animée par Charlotte Miquel et dessinée par Mohamed Ndepe Tahar.

Dimanche 30 septembre – 13h00 – Médiathèque Françoise Sagan

Depuis 2015, la question de l’accueil des personnes exilées est dans toutes les bouches. En France et presque partout en Europe, cet accueil a été si déplorable qu’on en est arrivé à systématiquement parler de « crise migratoire » quand c’est précisément d’une crise de l’accueil dont il s’agit. À moins que nous assistions à une crise de l’image. Celle véhiculée par les médias et les diverses propagandes gouvernementales à ce sujet est telle que des initiatives se sont créées de toute part pour lui en opposer une autre, moins comptable, plus humaine et plus digne.

Les initiatives que nous avons choisi de présenter ont pour objet ce qui nous intéresse aujourd’hui : le dessin. Si la bande dessinée s’est emparée du sujet à travers du reportage tout autant que de la fiction, les collectifs Dessins sans papiers et Encrages ont pris le parti d’inviter les personnes concernées à une participation active. Les publications de Dessins sans papiers ont permis à des exilés de raconter leur parcours et la situation dans laquelle ils se trouvent, d’exprimer leurs peurs et leurs désirs. Les ateliers menés par les illustrateurs d’Encrages s’adressent quant à eux aux familles. Dessiner est une pratique tout autant introspective que dirigée vers l’autre, celui ou celle à qui l’on montrera son dessin. Ce sont ces précieux moments d’échange que nous vous proposons de découvrir.