
Du 22 au 25 septembre 2022 se déroulera la 10ème édition du festival Formula Bula. Le rendez-vous parisien devenu terrain de la découverte et de la redécouverte des scènes internationales de la bande dessinée.
Cette année, Formula Bula fête ses dix ans d’existence.
Dix ans, à l’échelle humaine c’est jeune, mais à l’échelle d’un festival de bd c’est une autre histoire !
Dix ans donc que Formula Bula est sur les planches, s’invitant dans toutes les familles de la bande dessinée, regardant et reniflant partout, cherchant la petite comme la grosse bête.
Depuis sa création, Formula Bula s’est engagé auprès des autrices et des auteurs pour réfléchir avec eux comment valoriser et soutenir leur travail en festival. C’est donc naturellement que le festival a pris part avec 9 autres festivals au groupe de réflexion sur le dispositif de paiement des autrices et auteurs en dédicace.
Dix ans que l’on zieute les aventures de la bande dessinée parce qu’on est tombé dedans quand on était petit. Tout ce que nous lisons et avons lu, regardé, écouté, entendu, se retrouve dans notre programmation, consciemment ou non.
Cette année encore, attendez-vous à l’inattendu.
Raphaël Barban
Directeur artistique de Formula Bula
Chris Ware, Hervé Di Rosa, Jean-Claude Forest, Gébé,
Daniel Goossens, Killoffer, Chloé Wary, Nine Antico,
Florence Cestac, Nicole Claveloux, Julie Chapallaz,
Jochen Gerner, Lucas Méthé, Victor Walbrou, Renaud Thomas,
Guillaume Soulatges, Éditions Flutiste, Sammy Stein,
Léa Murawiec, Antoine Beauvois, Pierre Le Couvriour,
David Adrien, Anna Sommer CH, Simone F. Baumann CH,
Fichtre CH, Pierre Schilling CH, Nino Bulling ALL,
Daniel Jimenez COL, Juan David Quintero COL,
Jonathan Valencia COL, Anne-Hélène Hoog, Olivier Bron,
Éditions Matière, Alexis Beauclair, Les Soeurs Bernadette,
Laurent Cilluffo, Paul Descamps, Jérôme Dubois,
Julien Gobled, Jirô Ishikawa JPN, Pia-Mélissa Laroche,
Stéphanie Leinhos, Manuel, Nicolas Nadé, Saehan Parc KOR,
Jérémy Piningre, Alexis Poline, Jul Quanouai, Léo Quievreux,
Frédérique Rusch, Natalia Ruiz, Stéphane Trapier,
Yûichi Yokoyama JPN, Éditions La Partie, Xavier Girard,
Norbert Moutier, Yassine de Vos, Rosa Han KOR,
Jean-Michel Geridan, Camille Escoubet,
Marie-Charlotte Calafat, Antoine Guillot, Thomas Baumgartner,
Lucie Servin, Amandine Meyer, Stéphanie Clément,
Gabrielle Selnet, Adam Sillard, Chloé Farr, Grégory Jarry,
Laurence Coste, Fausto Fasulo, Jean-Baptiste Thoret,
Alizée De Pin, Eva Prouteau, Cizo, Franky Baloney.
Thomas Baumgartner : Responsable éditorial adjoint d’Arte Radio, il a ensuite co-créé Place de la toile, émission des cultures numériques sur France Culture. Ancien rédacteur en chef de Radio Nova, Thomas Baumgartner dirige aujourd’hui le studio wave.audio où il produit les podcasts La bande dessinée.
Hervé Di Rosa (né à Sète, le 17 décembre 1959) est un artiste peintre sculpteur français depuis 40 ans. Il est l’un des artisans du mouvement français de la figuration libre renouveau de la peinture en 1981, une peinture empruntant souvent à la BD, au rock et au graffiti. Touche à tout, il a pratiqué la lithographie, la linogravure, la sérigraphie, la photocopie, le numérique, il a édité plus de 200 livres. En 1987, avec DIROSARL, il créé plus de 400 références d’art toys et objets d’art. À partir de 1989, il entreprend son projet Autour du Monde qui l’amène à travailler avec les meilleurs artisans des 5 continents dans des techniques locales: laque, tissage de câbles de téléphone de couleur, bronze à la cire perdue, peinture d’enseigne, tissus appliqués, peinture sur peau de zébu, écoles à la feuille d’or, céramique, etc. Il est le seul artiste contemporain à avoir conçu une série de 26 dessins animés de 26 minutes « Les Renés » diffusée sur Canal Plus en 1999. Inventeur de la notion d’art modeste, il a co-fondé en 2000 avec Bernard Belluc le Musée international des arts modestes (MIAM) à Sète dont il est aujourd’hui le Président. Hervé Di Rosa a été élu président de l’Adagp en 2021.
Léa Murawiec est arrivée en 2013 au sein de Flutiste comme autrice, elle y est restée avec la double casquette d’éditrice-autrice. Son travail a été publié aux éditions Polystyrène, Radio as Paper, Biscoto, Flutiste et Picsou Magazine. En 2021, paraît Le grand vide (Éd. 2024), son premier album solo. Le livre connaît un grand succès et remporte le Prix du public au Festival d’Angoulême 2022.
Né en 67 à Omaha (États-Unis), Chris Ware est l’auteur dans les années 90 des Acme Novelty, fausses revues au format et à la pagination variables à chaque numéro dans les lesquels ils développent les histoires de ses personnages cultes Quimby the Mouse, Rusty Brown et surtout Jimmy Corrigan, son œuvre majeure (1995-2000), qui lui a valu de nombreux prix dans le monde. Auteur incontournable et actuel grand prix de la ville d’Angoulême, il est reconnu pour ses planches à la construction dense et complexe ainsi que pour ses ouvrages à la conception graphique et typographique soignée et fortement influencée par le graphisme de la fin du XIXe siècle. Avec des thèmes de prédilection comme la mémoire et la filiation, ses bandes dessinées dressent la plupart du temps, le portrait mélancolique et parfois d’une profonde tristesse de l’être humain contemporain contraint de subir le passage du temps sans jamais comprendre grand-chose à sa propre vie.
La Partie est une maison de livres illustrés pour tous les âges, créée en 2021. En allant chercher dans la création française et étrangère, contemporaine et intemporelle, le matériau d’un catalogue ouvert aux vents de sensibilités multiples, La Partie propose à ses lecteur·rice·s de l’étonnement, du réconfort et parfois même du trouble. Convaincue par les vertus du merveilleux et de la rigueur, elle souhaite donner à lire des textes et des images qui questionnent et offrent à rêver, pour contribuer à la construction de lecteur·rice·s émancipé·e·s. Les auteur·rice·s et illustrateur·rice·s qui étaient présent·e·s dès la première année de son existence ont déjà, pour nombre d’entre eux et elles, bâti une œuvre avec cette exigence artistique et littéraire. D’autres, venu·e·s de l’étranger ou du passé, sont le lien entre le familier et le lointain, entre l’histoire et le présent, en dépassant les frontières de la nationalité et des époques.
Pierre Le Couviour est un auteur-réalisateur de films d’animation. Après un passage par l’école Olivier de Serres de 2010 à 2013 où il fonde Flûtiste avec Antoine Beauvois, il sort diplômé en 2017 de l’école d’animation Georges Mèliès avec le court-métrage Kali Mata, co-dirigé par Amine El Ouarti. Depuis, il a travaillé sur différents projets parmi lesquels la mini-série Yperbore, le court-métrage La Cité Emmurée produit par Special Touch et enfin le long-métrage Le Coeur à danser en cours de réalisation, qui a bénéficié d’une résidence d’écriture au festival d’Annecy en 2021.
Flutiste est un collectif de micro-édition de bande dessinée et d’illustration dont la principale activité est la revue éponyme. Il est piloté par les auteurs, graphistes et illustrateurs Léa Murawiec (Prix du Public Angoulême 2022 avec Le Grand Vide), Antoine Beauvois et David Adrien. Chaque ouvrage est l’occasion d’essayer un principe différent de récit collaboratif en bande dessinée. En parallèle, le collectif produit des livres en petites et moyennes séries, avec la volonté de mettre en lumière le travail de jeunes auteurs peu représentés ailleurs. Pour essayer de conserver une forme d’artisanat, ses auteurs ont pour principe d’essayer de sérigraphier et façonner par eux-mêmes maximum de livres. Cette année, Flutiste fête, par ailleurs, ses 10 ans ! Le Petit Flutiste Illustré #1 paraît le 19 janvier 2012, premier essai de ce qui allait devenir la revue Flutiste puis les éditions Flutiste. Son onzième numéro, intitulé Abymes, est paru en octobre 2021.
Créées au début de l’année 2003, les Éditions Matière agissent dans les champs de la bande dessinée, des arts plastiques et de la théorie à travers quatre collections. La collection « Imagème » publie des travaux de bande dessinée, ou en rapport étroit avec la bande dessinée. La collection « Séquences » s’attache à explorer les relations nouées entre la bande dessinée et les productions séquentielles qui s’en approchent ou tentent, aussi bien, de s’en éloigner. La collection « Matériaux » propose à chaque livraison une bande (de papier) dessinée. La collection « Un se divise en Deux » publie ensemble des dessins et de la théorie, en des livres à tous égards tranchés. Formula Bula invite les éditions Matière pour un accrochage et un programme de rencontres qui permettra au public de découvrir cette maison d’édition qui fêtera bientôt ses 20 ans d’existence.
Diplômée de l’Ecole du Louvre et d’un master Métiers des arts et de la culture a l’Université Paris I Panthéon Sorbonne, Marie-Charlotte Calafat travaille au Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem) de Marseille en tant qu’adjointe du département des collections et des ressources documentaires. Elle est responsable du pôle documentaire et du secteur histoire du musée. Apres avoir été en charge de la coordination des chantiers des collections du musée en vue de leur transfert depuis l’ancien Musée des Arts et Traditions Populaires a Paris vers les nouvelles réserves du Mucem, elle assure des co-commissariats d’expositions (en cours ou a venir : Document bilingue (juillet-novembre 2017), Roman-Photo (décembre-avril 2017), Georges-Henri Riviere (novembre 2017-mars 2018). Elle fait partie du comité de rédaction de la revue Techniques&Culture.
Jonathan Valencia est actuellement membre de l’organisation Entreviñetas et de la librairie indépendante Oromo, toutes deux situées en Colombie. Il est libraire-gestionnaire et s’occupe principalement de l’administration de librairies et d’initiatives éditoriales. Par son action, il cherche à faciliter et intégrer les opportunités de marché pour les artistes. Il travaille également au conseil et développement de services, de projets et de produits artistiques et culturels. Enfin, il recrée des processus de formation, de création, de recherche, de promotion et de diffusion en mettant l’accent sur le livre, sa communauté et les métiers qui y sont liés. Il pense la bande dessinée comme une alternative pour vivre le collectif.
Jean-Claude Forest naît en 1930 au Perreux-sur-Marne et meurt le 30 décembre 1998 à Paris. Déscolarisé, il commence à dessiner très jeune en prenant pour exemple les illustrés qui lui tombent sous la main. Devenu adulte, il se met rapidement à produire des planches pour la presse populaire. Il imagine notamment de nouvelles aventures à Charlot et Bicot, travaille pour le journal communiste Vaillant et illustre plusieurs couvertures pour le Livre de poche. En 1962, il crée sa première série à succès pour V magazine : Barbarella, où il met en scène son héroïne au sein d’un univers de science-fiction. L’image de la femme dans la bande dessinée, jusqu’alors le plus souvent cantonnée à des rôles de figurante asexuée, explose donc avec Barbarella, qui ouvre la voie d’une bande dessinée adulte et libérée. La même année, il cofonde le Club des bandes dessinées qui deviendra plus tard le Centre d’Études des Littératures d’Expression Graphique : la bande dessinée commence à être considérée comme une forme d’art. En 1964, il reprend la direction d’un hebdomadaire dérivé de la mascotte yéyé Chouchou pour une dizaine de numéros : il y crée Bébé Cyanure, série mettant en scène une autre héroïne sexy, et la bande dessinée de science-fiction Les Naufragés du temps. En 1971, il imagine le personnage d’Hypocrite, dans la même veine que Barbarella. Après avoir collaboré à toutes les revues d’avant-garde des années 1970 (Fluide glacial, Métal Hurlant, L’Écho des savanes), il travaille particulièrement dans (À suivre), dans lequel il crée avec Jacques Tardi le classique Ici Même puis en solitaire La jonque fantôme vue de l’orchestre et Enfants c’est l’Hydragon qui passe dans les années 80. En 1983, il reçoit le Grand Prix de la ville d’Angoulême pour l’ensemble de son œuvre. En 2021, les éditions Les Humanoïdes associés rééditent l’intégrale de Barbarella, véritable référence culte qui était introuvable depuis plusieurs années.
Georges Blondeaux, dit Gébé, est né en 1929 à Villeneuve-Saint-Georges et mort le 4 avril 2004 à Champcueil en Essonne. Il débute sa carrière en tant que dessinateur industriel à la SNCF en 1947, où il publie ses premiers dessins humoristiques dans La Vie du Rail. Il quitte la SNCF en 1960 et se fait connaître en publiant ses dessins dans des magazines tels que Paris Match ou Le Journal du dimanche. En 1969, il découvre Hara-Kiri et intègre bientôt l’équipe du célèbre mensuel : on lui doit d’ailleurs les romans-photos photographiés par Chenz. Il y devient rédacteur en chef en 1970, puis continue chez Charlie Hebdo jusqu’en 1985. Parallèlement, de 1965 à 1970, il participe également au journal pour la jeunesse Pilote, à L’idiot international et dirige le journal satirique Zéro. Il participe aussi à La Grosse Bertha avant de collaborer à nouveau activement, de 1992 à la fin de sa vie, à Charlie Hebdo dont il est directeur de la publication. Son nom reste particulièrement connu du grand public pour sa bande dessinée L’An 01 adaptée en film par Jacques Doillon, qui rêve à une société plus libre dans le sillage de mai 68. En 2001, Une plume pour Clovis (Ed. L’Association), son chef-d’œuvre publié dans Pilote en 1968 et 1969, est pour la première fois édité en album couleurs, cette bande dessinée qui a marqué plusieurs générations est la plus classique de Gébé… et une des rares du genre à avoir comme héros un septuagénaire : le vieux Clovis, qui part à la recherche de son ami Casimir, revisitant la France du début du XXe siècle… Dense et éclectique, traitant de tous les arts, l’œuvre de Gébé n’aura eu de cesse, au fil du temps et des événements du monde, de poser son regard plein d’acuité et son crayon rebelle, sur la vie et le destin de chacun de nous.
Daniel Goossens est né en 1954 dans le sud de la France. Il débute sa carrière dans les revues Pionniers et Pilote où il est repéré par Gotlib avant de rejoindre le mensuel Fluide Glacial en 1977. Il en devient rapidement l’un des piliers, reconnu pour son humour absurde et cérébral. Parallèlement, il continue de participer épisodiquement à d’autres revues comme (À suivre), Le Petit Psikopat illustré, Rigolo, PLG et divers collectifs. Célébré par la critique et admiré par ses pairs, il obtient le Grand Prix de la ville d’Angoulême en 1997. Au-delà de la bande-dessinée, Daniel Goossens est également chercheur en intelligence artificielle et professeur à l’Université Paris VIII au sein du Laboratoire d’Informatique avancée de Saint-Denis. Il publie ses travaux notamment dans la revue Technique et Science informatique. Il a publié une vingtaine d’albums chez Fluide Glacial dont Georges et Louis romanciers (6 tomes), L’Encyclopédie des bébés (3 tomes) mais aussi, Route vers l’enfer, La Vie d’Einstein (2 tomes), Sacré comique, Passions, Combats… Son dernier album, La porte de l’univers (Ed.Fluide Glacial) est sorti en librairie en 2022, une fois encore Goossens y prend un malin plaisir à tordre le verbe et à charrier un humour à l’absurde sophistiqué.
Patrice Killoffer dit Killoffer naît en 1966 à Metz. Il étudie à l’Ecole supérieure des arts appliqués Duperré à Paris au début des années 80 et réalise ses premières planches dès 1981. Il édite le premier numéro de la revue Pas seul puis collabore aux revues Globof, Lynx et Labo, publiée par Futuropolis. En 1990, il co-fonde la maison d’édition L’Association chez laquelle il publie ses albums les plus connus parmi lesquels Billet SVP (1995), La Clef des champs (1997), 676 apparitions de Killoffer (2002) et Quand y faut aller (2006). Son ouvrage Géométrie dans la poussière paru en 2004 aux éditions Verticales sur un texte de Pierre Senges, qu’il illustre d’une série de dessins sur sa vision de la ville, est également un succès. Il participe régulièrement à la revue Mon Lapin Quotidien de L’Association, et illustre de nombreux articles pour Libération, Le Monde et La Vie. En 2006, il collabore avec le chanteur Renaud sur son album Rouge Sang qu’il met en images et obtient le Prix de la ville de Genève pour sa bande dessinée Killoffer tel qu’en lui-même (Ed.L’Association-2015). Reconnaissable au premier coup d’oeil pour son utilisation du noir et blanc, la qualité de son trait et sa lettre, il aime se mettre en scène et dessiner de multiples doubles de lui-même. Killoffer fait également partie de l’Oubapo depuis sa création en 1992, comité de création des bandes dessinées sous contrainte artistique volontaire à la manière de l’Ouvroir de littérature potentielle (OuLiPo) créé par Raymond Queneau. Son dernier ouvrage, Killoffer en chair et en fer (Ed. Casterman-2022) parle du futur proche et de la solitude qui nous guette tous. Killoffer a été inspiré par l’ouvrage du philosophe Dominique Lestel, Machines insurrectionnelles (Fayard, 2021). L’auteur de bande dessinée réfléchit à sa manière très personnelle, entre qualité visionnaire et humour noir, aux nouvelles relations entre l’homme et la machine. Le robot n’est pas un domestique, plutôt un compagnon de vie, entre être humain et animal de compagnie. Mais la cohabitation n’est pas de tout repos.
Chloé Wary naît en 1995 et grandit en banlieue parisienne. Elle découvre la bande dessinée dans la MJC de sa ville où elle suit des cours de BD à partir de la 5ème. Elle décide rapidement de faire de celle-ci son métier et intègre la formation post-bac DMA illustration au Lycée technique d’arts appliqués Auguste Renoir, à Paris. Pour son projet de fin d’études, elle décide d’aborder le sujet des droits des femmes en Arabie Saoudite dont celui de conduire un véhicule. Publié en 2017 chez Steinkis sous le titre Conduite interdite, il reçoit un très bon accueil. En 2018, à la recherche d’un contexte pour sa nouvelle bande dessinée, elle rencontre l’entraîneuse de l’équipe féminine de Longjumeau lors d’une formation BAFA. À ses côtés, elle renoue avec le football, intègre la section féminine de Wissous et effectue une résidence artistique à Mazé-Milon pour mieux s’immerger dans le sujet. L’histoire et les personnages de Saison des Roses (Ed.Flblb-2019), qui narre la lutte d’une équipe féminine pour sa survie, sont issus de ces moments passés sur le terrain mais aussi des souvenirs de la vie lycéenne à Chilly-Mazarin. L’album a reçu plusieurs prix dont le prix du public d’Angoulême, le Prix Jeunesse Nouvelle Aquitaine, le Prix Artémisia de l’émancipation 2019 et le Grand prix Golden Globos 2019. Son troisième album, Beethov sur Seine (Ed.Steinkis-2020), aborde le milieu de la musique classique à travers l’oeuvre de Ludwig Van Beethoven.
Nine Antico naît en 1981 en Seine-Saint-Denis. Elle débute dans la bande dessinée avec son propre fanzine, Rock This Way, à la croisée de ses passions pour la musique et le dessin. En 2008, elle publie Le Goût du Paradis aux éditions Ego Comme X qui retrace son adolescence dans les années 90 : c’est un succès et le livre est retenu dans la sélection officielle du Festival d’Angoulême 2009. En 2011, ce n’est pas un mais deux de ses ouvrages qui sont retenus pour la sélection, Girls don’t cry et Coney Island Baby (Ed. L’Association-2010), biographie croisée de la pin-up Betty Page et l’actrice porno Linda Lovelace. En 2013, elle se lance dans le cinéma avec le court-métrage Tonite adapté d’une de ses bandes dessinées éponyme. Il est suivi en 2021 par son premier long métrage Playlist, une comédie en noir et blanc. Pour son dernier ouvrage paru en 2019, elle est au scénario de Il était 2 fois Arthur : elle y retrace aux côtés du dessinateur Grégoire Carlé le parcours des boxeurs Jack Johnson et Arthur Cravan. Son prochain album de bande dessinée paraitra aux éditions Dupuis en 2023.
Florence Cestac naît le 18 juillet 1949. Après un passage par les Beaux-Arts de Rouen et l’École des arts décoratifs à Paris, elle reprend en 1972 avec Etienne Robial la première grande librairie de bande dessinée parisienne Futuropolis, et élargit son activité à l’édition en 1975. Son personnage emblématique Harry Mickson, détective parodique inspiré de Mickey, habille les colonnes d’(À Suivre), Métal hurlant et Charlie et devient rapidement la mascotte de Futuropolis. Plus tard, dans Le Journal de Mickey, elle reprend Les Déblok qu’elle rapatriera chez Dargaud en 1997. Elle est également l’autrice de nombreux albums qui lui valent un succès public et critique de long terme dont Les Vieux Copains pleins de pépins (Ed. Futuropolis-1988) et Le Démon de midi ou changement d’herbage réjouit les veaux (Ed. Dargaud-1996), ouvrage d’inspiration autobiographique qui raconte l’histoire d’une femme de 40 ans que son mari quitte pour une femme de 25 ans. Ces deux œuvres reçoivent respectivement en 1989 et 1997 l’Alpha’art de l’humour d’Angoulême. Florence Cestac, quant à elle, est consacrée en 2000 pour l’ensemble de son œuvre par le Grand Prix de la ville d’Angoulême, qui la désigne présidente d’Angoulême 2001. Son style se caractérise par les gros nez de ses personnages, son trait rond et son angle humoristique destiné tant à la jeunesse qu’aux adultes. Tout au long de sa carrière, la dessinatrice agit en faveur de la défense des droits des femmes et s’implique dans plusieurs initiatives pour la défense des droits des auteurs de bande dessinée. Son dernier ouvrage paru est Ginette dans la collection Bdcul (Ed. Le-Monte-en-l’air-2022).
Nicole Claveloux est née en 1940 à Saint-Étienne. Après des études aux Beaux-Arts de sa ville, elle s’installe à Paris en 1967. Après avoir dessiné de nombreuses bandes dessinées et illustré des journaux, elle est l’une des premières autrices françaises à collaborer avec les éditeurs Harlin Quist et François Ruy-Vidal. Elle travaille également pour la publicité aux côtés de Bernard Bonhomme, avec lequel elle illustre plusieurs albums dont L’oiseau qui radote (1971). Durant les années 70, elle décide de se cantonner uniquement à l’illustration, la bande dessinée et la peinture. Elle crée le personnage de Grabote pour le magazine Okapi en 19731, puis Louise XIV, Cactus acide et Beurre fondu, des personnages irrévérencieux et grimaçants dans un monde en perpétuelle transformation. Mais loin de se cantonner à l’illustration jeunesse comme celle d’Alice au pays des merveilles ou La forêt des lilas de la Comtesse de Ségur, elle participe à des revues pour adultes comme Métal hurlant, Charlie Mensuel et Ah ! Nana. Elle a, à ce jour publié plus de 60 ouvrages. Elle reçoit en 1975 la Plaque d’Or de la Biennale d’illustration de Bratislava, pour ses illustrations de Les aventures d’Alice au Pays des Merveilles de Lewis Carroll. En 2020, le Festival International de Bande Dessinée d’Angoulême lui rend hommage en lui consacrant une grande rétrospective. Depuis 2019, les éditions Cornélius ont entamé la réédition de ses récits dans de superbes recueils. De Topor à Mœbius en passant par Lewis Caroll, son œuvre convoque de nombreux croisements tout en possédant une énergie unique qu’il est temps de redécouvrir.
D’origine Suisse, Julie Chapallaz est scénographe de théâtre, elle collabore tant avec des compagnies indépendantes qu’avec des institutions comme l’Opéra de Paris. Parallèlement, elle poursuit un travail graphique nourri de sa fascination pour les images et les histoires, qu’elle décline sous différentes formes : films d’animation, collages, roman-photos. Dans ses films d’animation, ses dessins ou ses éditions, elle joue à détourner les images et les matières, à décaler la réalité. Julie Chapallaz utilise le photomontage pour de multiples raisons : économiques, esthétiques, fantastiques, symboliques. Dans son roman-photo La Déflagration des buissons (Éd.Flblb-2022), ses montages expressionnistes et ses partis-pris de couleurs en bichromie stimulent l’imaginaire du lecteur.
Lucas Méthé est né en 1983. Après des études d’arts appliqués à Lyon, il lance à 18 ans son propre fanzine Des Haricots, publié à 60 exemplaires. S’ensuivent diverses collaborations avec des revues telles que L’Éprouvette, Lapin ou l’éditeur Ego comme X, chez qui il publie son premier livre Ça va aller en 2005. Parallèlement, il s’investit dans l’édition indépendante et dirige une collection de livres d’images pour la maison TerreNoire. Suite à une première résidence à la Maison des Auteurs d’Angoulême, il met en place les bases de ce qui deviendra L’Apprenti (Ego comme X, 2010) et en profite pour dessiner un volume de la collection Mimolette de L’Association : Mon mignon, laisse-moi te claquer les fesses (2008). En 2014, paraît Journal Lapin, puis 2 suiveurs (Na, 2016). Il débute également en 2016 la série Papa Maman Fiston dans la revue Tchouc-Tchouc dont il est le co-fondateur. Il la reprendra ensuite en recueils chez Actes Sud : Papa Maman Fiston, premier volume de la trilogie, paraît en 2018. Il est en sélection officielle au Festival International de la BD d’Angoulême 2020. Il est suivi en 2021 de Maman amoureuse de tous les enfants, également en sélection officielle au Festival d’Angoulême 2022, et de Scènes de la vie de Papa Maman Fiston.
Né en 1970, Jochen Gerner est auteur et dessinateur.
Il construit un travail de réflexion sur l’image imprimée, aux frontières de la bande dessinée et de l’art contemporain.
Il mène de front un travail d’auteur (bande dessinée et expérimentations graphiques) et de dessinateur pour la presse (le 1, Le Monde, Le Journal des Arts). Il est membre de l’OuBaPo – Ouvroir de bande dessinée potentielle -, collectif expérimental dont le principe est de produire des bandes dessinées sous contrainte artistique volontaire. Jochen Gerner a été lauréat du Concours des plus beaux livres français en 2008 et 2009, lauréat du prix de l’École supérieure de l’image (Angoulême) en 2009 et lauréat du prix Drawing Now (Paris) en 2016.
En 2017, il réalise pour le Centre Pompidou une série de dessins animés sur l’art contemporain et moderne intitulée Voulez-vous un dessin ? Il est représenté par la galerie Anne Barrault (Paris) et la galerie et Hall (Barcelone).
Victor Walbrou publie son premier fanzine MAD à l’âge de 9 ans. Avec MAD, il remporte le prix CNFE du meilleur fanzine (catégorie 10 ans) de Formula Bula en 2019. Victor se passionne pour les vampires et lit des livres sur « Dracula ». C’est à l’âge de 10 ans qu’il dessine la BD Nosferatu inspirée du film en noir et blanc de F.W. Murnau de 1922. Depuis un an, il s’intéresse aux aventures de Sherlock Holmes, qu’il retranscrit bien évidemment en BD. Il dessine ses aventures avec ses copains au collège et décide de créer les éditions « dessinatruck ».
Renaud Thomas voit le jour dans la ville de Lyon au milieu des années 80. Les méandres et les chausse-trappes d’une cité dont les façades dissimulent des coulisses propres à susciter l’imagination déterminent son caractère. Il sera secret, il sera brumeux. Il passe son enfance à jouer au fantôme; il peut ainsi entrer partout et visiter les recoins les moins exposés de sa ville-labyrinthe. Le soir, dans l’isolement de sa chambre, c’est une acropole qu’il construit dans sa tête, cité fortifiée et sans limite, qu’il étend de jour en jour et qu’il peuple d’histoires. La vie concrète exige de lui certaines choses. Il décroche un diplôme dans une école d’arts plastiques. Mais le plastique lui pose problème, car c’est une matière morte. Il hume l’air, il y débusque une odeur qui ressemble à son futur et, suivant son nez, il se lance à sa poursuite. Il n’a pas longtemps à marcher avant d’arriver devant les bacs de la librairie Expérience. Il y noue des amitiés et confirme ce que son flair lui avait suggéré : la bande dessinée sera sa terre et sa magie, l’argile dans laquelle il construira ses histoires. Il s’investit totalement dans ce grand mystère et publie dans de nombreuses revues des récits anguleux qui lui donnent envie de pousser plus loin encore l’exploration : associé à quelques autres fanatiques, il crée la maison d’édition Arbitraire. Son désir de connaître toujours plus en détail les arcanes de son domaine le pousse à devenir sérigraphe, à organiser un salon de la Micro-Édition, à multiplier les voyages et les collaborations. Renaud Thomas se nourrit de la fréquentation des énigmes. C’est là tout son art. Renaud Thomas est un des fondateurs et co-directeur des éditions Arbitraire. En 2021, il publie Décharge (Ed. Arbitraire), un récit par scénettes, où l’on croise au hasard des semaines et des futures pages des personnages tant liés que déliés, construisant une histoire globale cohérente et aventureuse, tendue vers un après indéfinissable.
Auteur, dessinateur et éditeur lié à la scène graphique underground des vingt dernières années, Guillaume Soulatges est aussi l’un des co-fondateurs des éditions Stratégie Alimentaire (2002-2007). Il anime également seul les éditions Culture Commune de 2013 à 2019. Auteur d’une vingtaine d’ouvrages collectifs ou monographiques dont quatre au Dernier Cri, il a également présenté son travail dans divers lieux institutionnels comme souterrains en Europe et en Asie au cours de plus de cinquante expositions. Son dessin, d’un maniérisme acide et précis, traite, sur un mode ironique, de la dimension tragique de notre condition. Travaillant sur la ré-interprétation d’images « sans qualité » trouvées dans des catalogues de supermarché, revues pornographiques, guides pratiques illustrés, etc., Guillaume Soulatges évacue la question de l’originalité au profit de la dimension subjective de l’acte artistique. Son œuvre et ses modes de circulation se veulent intimes, délibérément mineurs. En 2021, il publie L’Enfant naturel (Éditions Adverse), un livre qui s’articule au fil de 64 images sublimes, entre pointillisme réaliste névrotique et expressionnisme discrètement libidinal, publiées en pleine page. Un récit initiatique à la première personne d’années de jeunesse troubles, hantées par la pauvreté, la solitude, les discriminations et les coercitions multiples.
En 2012, Antoine Beauvois fonde avec trois amis de l’école Olivier de Serres, le fanzine Flutiste qui deviendra une maison d’édition. En tant qu’auteur, il remporte le prix Jeune Talent 2017 à Angoulême, sort le fanzine solo Autostrades, et publie dans Flutiste. En tant qu’éditeur, il explore la bande dessinée à contraintes tout en publiant de jeunes autrices et auteurs.
David Adrien travaille à Paris autour de la gravure, la sérigraphie, l’illustration, la bande dessinée et le livre-objet. Il sort son premier livre, L’Escalier, en 2019 aux éditions Flutiste, avant d’intégrer l’équipe éditoriale. Il dessine régulièrement pour la presse (Le Monde, Médor, etc…).
Anna Sommer est née en 1968 à Aarau, en Suisse. Elle est illustratrice et a travaillé pour des journaux tels que Annabelle (magazine féminin suisse-allemand), Vibrations ou Strapazin… Elle vit actuellement à Zurich. Elle a publié entre autres Remue-ménage (Ed.L’Association, 1996), Amourettes (Ed. La Cahiers Dessinés, 2002), Tout peut arriver (Ed.Les Cahiers dessinés, 2009) et L’Oeuf (Actes Sud, 2014). Outre la gravure, elle poursuit depuis quinze ans une création très personnelle et expérimente différents procédés graphiques : papier découpé, dessin cousu, bande dessinée. Elle expose régulièrement en Suisse, en France, en Autriche, aux États-Unis. En 2017, elle sort L’inconnu aux éditions Les Cahiers Dessinés.
Simone F. Baumann naît en 1997 et passe son enfance à Horgen, près de Zurich en Suisse. À dix-huit ans, elle débute sa série 2067, récit de sa vie sous la forme d’un fanzine. La même année, elle se rapproche du collectif Milk+Wodka, figure de la scène BD underground zurichoise, animé par Remo Keller et Roman Mäder. En 2017, Simone F. Baumann reçoit le Prix Fumetto du festival de BD de Lucerne pour ses fanzines. Elle rencontre les artistes Julie Doucet, Nicolas Malher et Thomas Ott qui vont l’encourager avec enthousiasme à poursuivre son travail. En 2019, elle reçoit le prix culturel de la ville de Zürich dans la catégorie “Littérature”. La même année, elle publie ses premières planches dans le magazine Strapazin. En avril 2021, Edition Moderne publie l’édition allemande de Simone et moi (Zwang), une collection de ses fanzines, qui a reçu le prix Delémont pour la meilleure première œuvre suisse 2021. Cette publication est suivie en septembre de l’édition française par Les Éditions Martin de Halleux.
Fichtre vit et travaille à Vevey. Artiste, illustrateur indépendant et enseignant en illustration à l’ÉDHÉA, l’école d’art du Valais depuis plus de dix ans. Son investissement dans ce médium, ses recherches personnelles ainsi que son style particulier ont permis la réalisation de multiples projets de grandes envergures. Son langage graphique se caractérise par les techniques utilisées : partant toujours d’esquisses sur papier, son support de prédilection, ses explorations le mènent à utiliser différents outils afin de réaliser les illustrations finales. Personnages anthropomorphes, couleurs vives ou pastels, superpositions graphiques, jeux de trames rappelant les techniques d’impressions anciennes, formes géométriques et symboliques propres aux bases de l’illustration sont utilisées et forment une grammaire graphique personnelle en constante élaboration et évolution.
Pierre Schilling est né en 1989 à Melbourne en Australie. Après un court séjour, il rentre en Suisse pour retrouver ses racines familiales. En 2012, il publie Pain d’Épices aux Éditions Drozophile, un livre entièrement réalisé en sérigraphie. Après des études de bd aux Arts décos de et à la HEAD de Genève, il doit faire son service civil dans un abri anti-atomique au sous-sol où il travaille enfermé derrière plusieurs portes sécurisées. C’est dans cette ambiance calfeutrée qu’il imagine les premières pages de L’enquête de l’Inspecteur McCullehan chez Les Requins Marteaux, et avec lequel il est nominé au Prix Rodolphe Töpffer 2019. Il participe à plusieurs fanzines/revues (Fanzine Carré C, Drozophile, Nicole 7…) et auto-édite ses histoires sur du mauvais papier ou sur du bon internet. Il est d’ailleurs lauréat du Prix Töpffer en 2020 avec Sur la road aux éditions en ligne Collection RVB, avant la consécration internationale francophone pour son prix « Jamiroquai BD Fest 2025 » pour Encore une enquête de l’inspecteur Mc Cullehan : du rififi au Gougou Bar paru aux Requins Marteaux en 2021.
Nino Bulling est né.e à Berlin en 1986. Iel étudie l’illustration et la céramique à l’Université de l’Art et du Design de Halle-sur-Saale. Son premier ouvrage de bande dessinée, Im Land der Frühaufsteher, est publié en 2012 par Avant-Verlag. Iel relate les problèmes vécus par les réfugiés de Saxe-Anhalt en Allemagne. Depuis, Nino travaille en tant qu’illustrateur.trice freelance et auteur.trice de bande dessinée à Berlin. En 2017, suite à deux voyages à Alger, iel publie le récit de voyage Lichtpause chez Rotopol. Certaines de ses œuvres plus courtes sont publiées dans des anthologies et des magazines parmi lesquels Samandal, Kus, et Strapazin. Le travail de Nino Bulling a été rendu visible dans de nombreuses expositions et festivals, et plus récemment au Brandenburg State Museum for Modern Art. Son dernier livre Firebugs vient de paraître en Juin 2022 en Allemagne, une co-édition Édition Moderne/ Colorama.
Daniel Jimenez s’intéresse aux économies de la culture, aux coopératives artistiques, à l’impact social des arts et à l’accessibilité des arts pour les personnes handicapées. Depuis 2010, il est un membre d’Entreviñetas, une organisation axée sur le développement de la bande dessinée en Colombie. Le principal programme de l’organisation est le Festival Entreviñetas, un événement reconnu pour son approche visionnaire de la programmation culturelle dans le secteur des festivals de bande dessinée. Il est également spécialiste de l’édition alternative en Colombie et en Amérique latine. Daniel Jimenez est aussi l’éditeur de Larva, une anthologie de bande dessinée colombienne influente et fondatrice, et l’auteur d’un article critique bimensuel sur la bande dessinée dans les pages du journal El Colombiano. Il partage ces activités avec un poste de chef de projet au Centre régional pour la promotion du livre en Amérique latine et dans les Caraïbes, une organisation intergouvernementale sous l’égide de l’UNESCO, basée à Bogotá.
Juan David Quintero est un artiste visuel et de bande dessinée. Depuis 2018, il est membre d’Entreviñetas, une organisation colombienne axée sur le développement du secteur de la bande dessinée. Une grande partie de son travail implique l’étude des carnets de croquis en tant qu’organismes vivants qui fonctionnent comme une extension du corps et de l’esprit. Il a réalisé de multiples fanzines avec lesquels il a participé à des foires indépendantes à Bogota, Medellin, Cali, Lima, Santiago du Chili, Buenos Aires et Toronto. Il est également professeur de bande dessinée à l’Universidad del Rosario de Bogota. Auteur de Descubrimiento de Molgoria y Diario de C (2018), et illustrateur pour des livres tels que Pitchipoï, Final de temporada, Manifiesto Poético/Político para la investigación de/en la biblioteca pública, Leopardo y Abstracción et Huelga contra el tiempo. Il a été invité au Toronto Comics Arts Festival – TCAF (2019), à Più Libri Più Liberi à Rome (2019) et à la Foire du livre de Madrid (2021).
Depuis 1998, Anne-Hélène Hoog occupait le poste d’historienne-documentaliste, puis de conservatrice, au MahJ de Paris où elle était en charge des archives, des collections ainsi que des expositions. Au cours de ses vingt années au sein de cette institution, elle a permis la création d’un fonds bande dessinée et a été le commissaire de plusieurs expositions majeures consacrées à la bande dessinée, telles que De Superman au Chat du Rabbin en 2007- 2008, Les mondes de Gotlib en 2014 ou plus récemment René Goscinny – Au-delà du rire en 2017. Anne-Hélène Hoog est aujourd’hui directrice du Musée de la bande dessinée à Angoulême. Depuis son arrivée, elle inscrit la bande dessinée dans une approche plus globale, qui raconte la culture de son temps. En 2022, elle en fait une nouvelle fois la démonstration avec l’exposition De Popeye à Persépolis où elle rétablit le lien entre bande dessinée et animation, au diapason de l’évolution des supports et des goûts du public vers une bande dessinée dématérialisée et globalisée.
Olivier Bron est cofondateur de la maison d’édition 2024, qui naît en 2010 à Strasbourg. Construite sur le modèle des « maisons mères » L’Association et Cornélius, 2024 s’est immédiatement distinguée en révélant de nombreux auteurs dont Donatien Mary, Matthias Picard, Léon Maret, Simon Roussin, devenus incontournables aujourd’hui. Au côté de Simon Liberman, leur travail remarquable notamment en patrimoine (Les travaux d’Hercule de Gustave Doré, etc.) les place aujourd’hui en tête des éditeurs les plus actifs. Leur travail d’exposition en médiathèque avec les auteurs de 2024 apporte un éclairage sur une technique singulière ou prolonge le travail de l’auteur en présentant des œuvres inédites à travers des dispositifs scénographiques autonomes, adaptés aux contraintes du lieu.
Sammy Stein vit et travaille à Paris. L’édition et l’exposition sont ses champs de recherche privilégiés. Sous forme d’expériences narratives dessinées, il combine exploration de lieux, de temps et d’espace fictifs ou réels : visites guidées de collections ou d’univers virtuels, biographies d’artistes… Co-fondateur de Collection et Lagon, il explore au travers de ces deux revues, les champs de la bande dessinée, de l’art contemporain, du design graphique, de l’édition.
Xavier Girard vit à Orléans. Il est curateur et coordinateur de projets « arts numériques », jeune public et jeu vidéo. Il est également coordinateur pédagogique à l’École Supérieure d’Art et de Design d’Orléans. Il a créé le festival “LES PIXELS” en 2006, puis a continué avec le “Retro No Future Game Festival” à Cergy en 2013, et le montage de l’exposition itinérante Oujevipo sur le jeu vidéo alternatif en 2015. La même année, il invite l’auteur et éditeur Yassine de Vos à créer ensemble un atelier-spectacle, “Réforme graphique”, où par la pratique du dessin ils s’emploient à faire oublier les clichés sur l’art de « bien dessiner ». Le dispositif est rapidement repris en Corée du sud, et continue aujourd’hui à tourner en France. En 2020, il tombe au marché aux puces d’Orléans sur une caisse remplie de plus de 1000 fanzines de bandes dessinées qui semblent avoir été réalisés par un enfant, un certain Norbert Moutier. Dès lors, il se lance dans un travail titanesque de recherche et de numérisation et invite ses étudiants de l’Esad à travailler sur une exposition consacrée au sujet, ainsi qu’à la création d’une base de données.
Difficile de résumer l’activité polymorphe de Yassine de Vos… Sa curiosité insatiable au sujet des arts graphiques ou de la musique le conduit à de multiples projets. De son envie de projets éditoriaux atypiques naît la maison d’édition jeunesse L’Articho, qu’il crée avec sa complice Chamo. Parallèlement, il est auteur de BD, président du salon Fanzines !, animateur radio chez Radio Campus Paris et bien d’autres choses… Il élabore des ateliers et des spectacles participatifs dans des festivals (Formula Bula, Angoulême…) ou des lieux culturels (La Gaîté Lyrique…). À l’aide de processus de création ludiques, il amène le public, sans distinction d’âge, à appréhender le dessin autrement. En 2019, il créé avec Formula Bula le Prix du meilleur fanzine d’enfant qui récompense chaque année des projets venus du monde entier.
Né en 1977, Jean-Michel Geridan sort Major de promotion de l’atelier de recherche interactive de l’École nationale supérieure des Arts décoratifs (ENSAD), puis obtient un DEA en philosophie et esthétique de l’image à Paris 8. Après avoir enseigné à l’ENSAD durant deux ans, s’être occupé du Pôle numérique de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris durant quatre, et avoir dispensé des cours à l’École supérieure d’Art et de Design du Havre, il est nommé directeur général de l’école supérieure d’art et de communication de Cambrai en 2014. Spécialisé dans le design graphique et les nouveaux médias et co-fondateur de la maison d’édition Franciscopolis, il est aujourd’hui directeur général du Centre national du Graphisme (Le Signe) à Chaumont.
Camille Escoubet a étudié l’histoire de l’art à l’Université de Nantes. Il s’est orienté dès le Master 1 vers l’étude de la bande dessinée, en analysant dans son mémoire de recherche une œuvre emblématique de la seconde moitié du XXème siècle, Alack Sinner de Muñoz et Sampayo. Depuis 2010, Camille Escoubet est cofondateur, administrateur et typographe au sein de l’imprimerie « Trace » dans le Lot ; mais aussi fondateur, administrateur et éditeur de la maison d’édition de bandes dessinées et images « Super Loto Éditions » depuis 2011, en plus de ses activités de commissaire d’exposition et de conférencier. Camille Escoubet est aussi éditeur au sein de la maison d’édition Les Requins Marteaux.
Antoine Guillot parle de cinéma, comme critique et journaliste, depuis 20 ans sur les ondes de France Culture, dans les émissions « Personne n’est parfait », « Tout Arrive », « La Grande Table » et « La Dispute ». Dans cette dernière, il a été responsable pendant 5 ans d’une revue de presse culturelle hebdomadaire. Depuis 2016, il produit l’émission « Plan Large, l’encyclopédie vivante du cinéma », qui explore un pan de l’histoire du 7ème art, chaque semaine. Il est également critique de bande dessinée sur France Culture dans les émissions « Mauvais Genres » et « La Dispute », et vice-président de l’ACBD (Association des critiques et journalistes de bande dessinée), qui remet chaque année le Grand Prix de la Critique pendant le festival d’Angoulême. En 2022, il a été co-commissaire de l’exposition consacrée à l’auteur Christophe Blain au FIBD.
Lucie Servin est historienne et journaliste pour Les Cahiers de la BD et L’Humanité. Elle a été membre du jury du prix Artémisia et fait partie de l’ACBD (Association des critiques et journalistes de bande dessinée). En 2021, elle créé la revue Le Cahier des Livres, un magazine consacré à la littérature, la bande dessinée, la poésie et les sciences-sociales.
Stéphanie Clément est illustratrice, autrice et réalisatrice de courts-métrages d’animation. Au cours de ses études à l’école du film d’animation 3D d’Arles (MoPA), elle réalise plusieurs courts-métrages dont Anonyme et Dans l’Ombre pour son projet de fin d’études. Avec Marc Rius, scénariste et producteur, elle réalise en 2022 le court-métrage d’animation Pachyderme.
Gabrielle Selnet est réalisatrice de films d’animation. Après son diplôme à l’école des Gobelins, elle étudie la réalisation à l’école de La Poudrière. En 2022, elle co-réalise le court-métrage Au revoir Jérôme !, sélectionné à la Berlinale, aux côtés de Chloé Farr et Adam Sillard pour son projet de fin d’études aux Gobelins.
Adam Sillard est réalisateur de films d’animation. Formé à l’école des Gobelins, il fait partie du collectif Réalistes. En 2022, il co-réalise le court-métrage Au revoir Jérôme !, sélectionné à la Berlinale, aux côtés de Chloé Farr et Gabrielle Selnet pour son projet de fin d’études aux Gobelins. Il publie régulièrement des dessins sur les réseaux sociaux. Le blues du dentiste, publié en 2021 dans la nouvelle version de la revue Métal Hurlant, est sa première bande dessinée publiée.
Chloé Farr est réalisatrice de films d’animation. Un diplôme de l’école des Gobelins en poche, elle étudie actuellement la réalisation à la célèbre école de La Poudrière. Elle co-réalise son premier court-métrage d’animation en 2019, Idol Idol, dans le cadre du festival d’Annecy où il est présenté en tant que générique. Elle 2020, elle réalise La cerise sur la gâteau. Enfin, en 2022, elle co-réalise le court-métrage Au revoir Jérôme !, sélectionné à la Berlinale, aux côtés d’Adam Sillard et Gabrielle Selnet pour son projet de fin d’études aux Gobelins.
Grégory Jarry est auteur et éditeur de bande dessinée. Il fait des études de lettres à Poitiers, puis co-fonde en 2002 avec le dessinateur Thomas Dupuis (Otto T.) les Éditions FLBLB et la librairie Le Feu Rouge à Poitiers. Il commence à réaliser des romans-photos, médium qu’il considère comme une vaste terre en friche d’où la prochaine avant-garde pourrait bien surgir, dans les premiers numéros de la revue FLBLB, rassemblés dans L’os du gigot (éditions Ego comme X, 2004) avec une préface de Jean Teulé. Savoir pour qui voter est important est publié en 2007 chez FLBLB, suivi par Ça va pas durer longtemps mais ça va faire très mal en 2017 (nominé pour le Gro Prix littéraire du festival Fifigrot 2018). Il réalise également des romans-photos pour la presse : fictions jeunesse, récits de voyages ou docu-fictions. Il exerce également comme scénariste pour des livres réalisés avec Otto T. au dessin : Petite histoire du grand Texas, publié en 2005 aux éditions FLBLB. Ensemble, ils publient en 2006 le premier tome de la série Petite histoire des colonies françaises, qui reçoit l’année suivante le Prix Tournesol au festival d’Angoulême. Cinq tomes paraissent, réunis en édition intégrale en 2014. La série fait l’objet d’une exposition au Festival d’Angoulême 2011. En 2017, il débute l’adaptation en bande dessinée des récits de voyages de Giovanni Belzoni avec Nicole Augereau comme coscénariste et Lucie Castel au dessin. Les deux premiers tomes sont en sélection officielle à Angoulême en 2018 et 2019. Le troisième volume figure dans la sélection pour le fauve d’or au Festival d’Angoulême 2021.
Bibliothécaire, Laurence Coste constitue les collections littératures et bande dessinée de la bibliothèque des Champs Libres à Rennes et participe à l’action culturelle de cet établissement jusqu’en 2011. Elle rejoint alors la SCOP Texto, spécialisée dans l’accompagnement de projets relatifs au livre et à la lecture publique (Goncourt des lycéens, Prix ados Rennes-Ille et Vilaine, festival Atlantide à Nantes). Programmatrice et coordinatrice d’évènements, elle a notamment assuré la programmation littéraire et artistique ainsi que la coordination générale du Salon du livre jeunesse de Fougères durant 4 éditions (2013- 2016). Elle co-fonde le festival Spéléographies,la biennale des écritures de Rennes en 2015 avec l’auteur Morvandiau et en assure la co-direction.
Rédacteur en chef du magazine Mad Movies, Fausto Fasulo a fait des études à la Faculté d’Arts et de Lettres de Nice ainsi qu’à l’école de cinéma ESRA. D’abord stagiaire chez Mad Movies, il passe rapidement secrétaire de rédaction pour devenir finalement rédacteur en chef du magazine en septembre 2006. Fervent défenseur du cinéma de genre, spécialiste des cinémas japonais et italien, Fausto Fasulo est aussi le rédacteur en chef du magazine Impact et directeur artistique du PIFFF (Paris International Fantastic Film Festival). Enfin, il est également rédacteur en chef de la revue Atom, devenue une référence du monde du manga. Il est nommé en 2021 directeur artistique adjoint en charge de la programmation Asie du festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême.
Jean-Baptiste Thoret est enseignant, historien du cinéma, critique et réalisateur français né en 1969, spécialiste du cinéma américain et en particulier du Nouvel Hollywood et du cinéma italien des années 19701. Il est l’auteur d’une quinzaine de livres sur le cinéma, parmi lesquels Le Cinéma américain des années 1970 et Michael Mann, mirages du contemporain. En 2016 il met fin à son activité de critique pour la presse et s’oriente vers la réalisation. Il réalise plusieurs films documentaires sur le cinéma, parmi lesquels son premier long-métrage We Blew It en 2017 et Michael Cimino, un mirage américain en 2022. Corédacteur en chef des revues Simulacres et Panic, il collabore à l’émission « Mauvais genres » sur France Culture et tient une rubrique cinéma dans Charlie Hebdo. En 2022, il publie, Quelle était verte ma vallée aux éditions Magnani, un recueil de morceaux choisis, écrits, essais, articles, chroniques, parus de ses débuts jusqu’à aujourd’hui dans la presse, l’édition papier et vidéo. La même année, sort en salle son documentaire Michael Cimino, un mirage américain, un film qui explore les méandres du réalisateur culte de Voyage au bout de l’enfer.
Alizée De Pin est une autrice de bande dessinée, illustratrice et graphiste. Elle réside et travaille à Paris. Elle a obtenu deux masters : un en arts visuels et un autre en design graphique. Attentive à tout ce qui permet à un individu de bien se constituer moralement et physiquement, Alizée est naturellement tournée vers ce qui façonne notre quotidien, localement ou globalement. De l’alimentation à l’environnement, de l’éducation aux progrès sociaux, chaque projet est une porte d’entrée vers des sujets complexes. Passionnée de techniques d’impression, ses fanzines, quant à eux, prennent la forme d’exercices de style sur des sujets isolés. En dehors de l’atelier, elle se consacre régulièrement à la peinture de paysage en s’enfuyant dans la nature. Elle est l’autrice d’un premier ouvrage chez les Éditions du Faubourg en 2021 : #Accident Majeur.
Frédéric Felder est plus connu des amateurs de BD sous le pseudonyme de Franky Baloney. Co-rédacteur en chef du magazine Ferraille illustré, il a également présidé la maison d’édition Les Requins Marteaux. Auteur et comédien, il écrit et joue dans des sketchs pour Groland (Canal +) et a conduit avec son compère Cizo, la rubrique «Gros Porc» dans le magazine Fluide Glacial. Frédéric Felder scénarise de nombreuses bandes dessinées notamment Pire Ouvrier de France, Melo Bielo (Prix Schlingo 2010) et Touffes et Truffes (Ed.Requins Marteaux-2022) avec Olivier Besseron. Frédéric Felder est le co-fondateur et co-directeur éditorial de la collection Bdcul. Il a aussi été directeur artistique du Festival International d’Angoulême en 2020/2021.
Cizo, de son vrai nom Lyonel Mathieu, est né en 1968. Il débute sa carrière au début des années 90 dans plusieurs fanzines. Autodidacte, il crée à partir de pictogrammes, schémas, parfois de cases de bandes dessinées qu’il emprunte : pour ce faire, il photocopie, découpe et colle ce qui lui vaudra le pseudo de Cizo. Dès lors, il commence à signer avec son logo définitif, une paire de ciseaux. Avec Winshluss, pilier des éditions Requins Marteaux, il publie plusieurs planches dans Jade, à l’époque encore un fanzine. Lorsque ce dernier se professionnalise et devient un magazine, le travail de Cizo commence à se faire remarquer. L’éditeur franco-japonais Pierre Alain Szigeti lui permet de publier ses premières planches au Japon dans les revues Morning et Open Manga. Son travail sera ensuite adapté pour Internet dans Mister X en 1997. La même année, il réalise Strong Man, une série de bandes dessinées animées pour La Baguette Virtuelle (devenue Multimania). Par la suite, Cizo publiera l’essentiel de son travail dans la revue Ferraille Illustré aux côtés des dessins de Winshluss. En 2001, ils publient ensemble Monsieur Ferraille aux éditions Requins Marteaux, puis créent Wizz et Buzz en 2006 pour les éditions Shampoing. Cizo est l’artiste associé au festival Formula Bula depuis 2011; il réalise ainsi toutes les affiches du festival. Il est co-fondateur et co-directeur de la collection Bdcul avec Frédéric Felder.
Eva Prouteau est historienne de l’art, critique d’art et conférencière, spécialisée dans l’art moderne et contemporain. Elle écrit sur l’art et pour les artistes dans de nombreux catalogues d’artistes ou d’institutions, et collabore régulièrement à la Revue 303. Ses textes transitent sur des supports variés, allant du catalogue monographique au communiqué de presse. Elle fait des conférences dans des centres d’art et enseigne également de temps à autre. Son écriture est pop et rythmée, elle écoute d’ailleurs beaucoup de musique, co-produit une émission de radio, fait régulièrement des DJ sets et adore danser.
Amandine Meyer est dessinatrice et plasticienne. Elle crée des livres pour adultes, pour enfants et illustre aussi les livres et objets des autres. Elle vient de terminer la réalisation d’un court-métrage d’animation « Histoire pour 2 trompettes » sélectionné en compétition officielle à la Berlinale 2022 où se mêlent dessins à l’aquarelle et dessins. Elle a reçu, en 2019, le Prix de l’Ecole Européenne Supérieure de l’Image d’Angoulême qui distingue des autrices et auteurs pour leur contribution au champ de la BD ou du dessin contemporain.
Rosa Han est une compositrice née à Séoul en 1990. Elle vit et travaille à Paris depuis 2018.
Norbert Moutier naît en 1941 à Antony et grandit à Orléans. Éditeur, libraire, cinéphile professionnel, critique et spécialiste du cinéma bis, Norbert Moutier est devenu, par passion, un cinéaste de séries Z, tournées avec des moyens amateurs, dans lesquelles jouent des personnalités du genre comme Jean Rollin ou William Lustig. Au sein des nombreux fanzines qu’il produit enfant, entre 1946 et 1960, le garçon rejoue avec une constance inouïe toute l’édition de bandes dessinées d’après-guerre, sous influence américaine : d’Amok à Zorro en passant par Fantax.
Paul Descamps est né en 2000 à Lille. Malgré son amour du dessin, faire carrière dans ce milieu lui paraît compliqué : il intègre un cursus en psychologie à la fac mais continue de développer son style en parallèle en créant des peintures photomontées de mangas sur des forums. Il finit par intégrer l’école des Arts Décoratifs de Strasbourg, où il se définit au travers d’un dessin mélangeant onirisme, surréalisme et gravure médiévale, aquarelle et dessin numérique, BD et art contemporain. Il est très influencé par le monde du manga et notamment des illustrateurs et illustratrices au style art déco comme CLAMP ou Araki avec Jojo’s Bizarre Adventure, mais aussi par des grands auteurs comme Lautréamont, Jarry, Huyssmans. Habitué des salons de micro-édition (Spin Off à Angoulême, Fanzines Festival à Paris, Vendetta à Marseille, Central Vapeur à Strasbourg, etc.), Paul Descamps s’auto-édite majoritairement : ses livres en photomontage sont publiés au sein du collectif Art Majeur, en collaboration avec les artistes Louka Butzbach et Thomas Simon. En 2017, ils publient Lubilosa, suivi en 2019 des Chroniques des Bretagnes galactiques. Il a également été exposé à Voiture 14, nouveau lieu d’art émergent situé à Marseille, accompagné du collectif Nani$ôka et des photos de Manon Couffon.